Un bassiste qu’on croirait sorti d’un film de surfers tourné aux abords de Tchernobyl. Un guitariste qui vous parle plus volontiers de Lunatic ou de musique thaïlandaise que des Stooges. Un clavier invité sur un malentendu à une répétition qui a été engagé parce qu’il s’est endormi sur son synthé. Un chanteur-poète australien sans-papiers resté en France pour une fille, qui s’est improvisé une chambre dans une cabane au fond d’un jardin. Celui de la petite maison grise aux volets rouges du Val-de-Marne, où le groupe vit, répète, organise des concerts et enregistre les disques les plus vitaux, vibrants et excitants entendus en France ces deux dernières années -et, disons-le très franchement, bien, bien au-delà.