1997 fans
Née Marie-Andrée Bergeron à Ville LaSalle en 1978, la future Ima entame très tôt une formation de comédienne et de chanteuse classique. En dépit d’une attirance précoce pour les chanteurs à textes de sa terre natale, c’est vers le répertoire des grandes voix italiennes qu’elle se tourne dès l’adolescence. Pavarotti, Tozzi, Ramazzotti... deviennent autant d’inspirations pour la jeune fille qui remporte le premier prix de La relève châteauguoise, le plus important concours de chant de la province du Nouveau-Brunswick suivi, l’année suivante, d’une nouvelle victoire dans un autre challenge, national cette fois, Ma première place des Arts.
Madame Ima Forte de ces deux victoires, elle entre par la grande porte dans le milieu de la variété et fait la connaissance de Dominique Messieur, batteur de la superstar canadienne Céline Dion et producteur propriétaire de son propre studio d’enregistrement. Séduit par la jeune femme, Messier lui propose d’enregistrer un premier titre, destiné à figurer sur une compilation-hommage au défunt pilote de formule 1 Ayrton Senna. Son premier titre, In Your Eyes, I See My Life se retrouve au milieu de morceaux interprétés par Phil Collins, Tina Turner ou Pink Floyd. C’est à cette occasion que Marie-Andrée Bergeron devient officiellement Ima, un pseudonyme destiné à favoriser une carrière internationale.
Sono canadiano Grâce au sujet de son premier single, elle enregistre, en 2002, un premier album personnel co-écrit, en partie avec l’une des stars de son enfance, Eros Ramazzotti. Sensuel et explicite, Ima rencontre un certain succès, porté par les titres taquins et chauds que sont « Baïla », « Ton corps sur mon corps » ou « Donne ». Contrairement à d’autres artistes québécois qui préféreraient se faire écorcher vifs plutôt que de chanter dans une autre langue que le Français, Ima ne craint pas de poser sa voix sur des textes latinos ou anglophones, ce qui ne l’empêche pas de chanter à l’occasion de la Fête nationale du Québec, devant un parterre de deux cent mille personnes ou en Afghanistan, pour soutenir le moral des troupes canadiennes. Cependant, si elle se produit lors de nombreux festivals où sont invités nombre d’artistes, sa carrière personnelle, sous son nom propre reste globalement stagnante tant les chanteuses à timbre latino sont nombreuses sur le marché en ce début de millénaire.
Ontario ma non troppo Pardonne moi si je t’aime, en 2005 se veut plus tendre et moins sensuel qu’Ima, même si le timbre de la jolie plante du Nouveau-Brunswick reste toujours aussi caliente, d’autant que la plupart des morceaux du disque sont des reprises en français d’airs italiens contemporains Un rôle de chanteuse de piano-bar dans la série télévisée Casino lui permet de renouer avec ses cours de théâtre avant qu’elle ne reparte en studio pour Smile, son troisième album, mi compilation, mi disque original.
Toujours aussi séduite par le monde latin, elle sort, en 2009, son quatrième album, A la vida ! au son plus pop que ses prédécesseurs. La plus italienne des québécoises n’a décidemment pas fini de chanter la dolce vita sur les rives du Saint-Laurent. Forza Ima !