Des saturations de l’orgue et de la guitare électrique au son éthéré de la flûte japonaise, Parages brouille les pistes pour mieux saisir la main. Sur des nappes sonores aux contours vagues — autant que les parages sont des frontières peu sûres — se posent des voix parlées ou chantées, qui assènent des textes poétiques d’une grande densité. Des pièces ironiques et chantantes aux longues traversées sans refrain, les morceaux ont pour motifs la poursuite de l’autre, l’emprise des images obsédantes et la construction de l’identité personnelle. L’ensemble se veut impressionniste et puissant, évocateur et scénique, tendre et difficile, musical et parlé.